Lundi 14 juillet : Bonjour Kyoto
Nous avons dit au revoir à Tokyo ce matin après une nouvelle visite du quartier de shinjuku, en flânant dans des petites ruelles. Il est étonnant de voir a quel point de hauts buildings côtoient de petites maisons.
Je ne me rappelle pas avoir constaté de tels différences dans tous mes voyages.
Tokyo est vraiment une ville surprenante et agréable à vivre, en bref j’aime !
On ne change pas une bonne habitude, le shinkansen nous attendait, et en 2 h 30 nous étions a Kyoto. Cette fois et pour une dizaine de jours en tout, nous dormirons dans un ryokan, une sorte d’auberge traditionnelle, conseillé par Mathieu (notre guide spirituel). Qui dit tradition dit, tatamis au sol, ne pas rentrer avec ses chaussures et surtout, dormir à même le sol. Je vous dirai demain dans quel état je serai. Si la décomposition n’est pas amorcée, ce sera OK ;-)).
Accueilli très gentiment par notre hôte qui nous a prodigué des conseils avisés, nous avons commencé la visite de Kyoto par un temple shinto magnifique, Kiyomizu dera.
Construit en pleine forêt, sa construction est étonnante, le temple repose sur 139 énormes piliers en bois (au moins 20 mètres de haut).
De sa plate forme principale, on contemple tout Kyoto.
En soirée nous avons découvert le vieux quartier de Gion, célèbre autant pour son habitat de maison traditionnelle en bois que pour ses geishas. Découverte somptueuse de nuit de ces ruelles, je vous en parlerai mieux un jour prochain. Quant au repas du soir, j’en salive encore, s’il n’était pas minuit, j’y retournerai.
la phrase du jour : furansu kara kimasita = je suis français
Mardi 15 juillet : Kyoto, quartier marché Nishiki market et KINKAKU-JI, le temple d’or
Irasss-haimasssé ! Soyez le bienvenu disent les commerçants du marché. Ce matin nous avons dégusté des variétés de légumes, condiments préparés dans une saumure et des poissons frais, grillés d’une saveur incomparable, plus d’une heure trente pour traverser le marché long de 400 mètres avec arrêt « per gustare » a tous les stands.
Puis poursuite a pied vers le palais impérial de Kyoto.
Il est obligatoire de réserver son billet d’entrée la veille, pas possible via web et téléphone.
Retour au ryokan ou notre hôte nous attendait pour nous faire découvrir sa ville. D’une gentillesse incroyable, Mr Takushi nous a fait découvrir la merveille de Kyoto, » le temple d’or« . Je n’ai jamais vu de site aussi beau en trente années de voyage. Majestueux, gracieux, délicats, zen, les qualificatifs me manquent. La forêt de bambou fut notre deuxième étape. Des bambous d’une hauteur exceptionnelle (on le comprend assez vu la pluviométrie). Cette forêt sert fréquemment de cadre à des tournages de publicités.
fin de la journée avant la dégustation quotidienne de sushis. Eh oui,c’est comme ça.
vous noterez que désormais les samouraïs prennent le bus, mais sans arme !
Mercredi 16 juillet : la veille du grand jour ! Gion Matsuri
Demain 17 juillet, nous participerons a la fête la plus célèbre du Japon, « Gion Matsuri« .
Les 2 soirs précédents font l’objet de préparations multiples avec notamment la visite de quelques chars, montage de stands et répétitions de groupes de musique.
Dire le nombre de personnes qui flânent pendant ces deux soirées serait d’une inconscience rare.
Sachez que le carnaval de Nice pourrait ressembler a une fête votive en comparaison.
Les japonais comme certains touristes, se parent de très beaux yukatas (kimono léger en coton ou synthétique).
Gion matsuri, c’est la tradition du japon ! Cette fête prend la forme d’une grande parade ou l’on peut voir de nombreux chars, des musiciens habilles avec des costumes traditionnels…
Maguy était déjà de la fête ce soir et a manqué se faire manger par un dragon.
Aujourd’hui, le soleil a brillé toute la journée malgré une météo menaçante, pour peu que l’on s’y fie encore !
Nous avons retrouvé notre marché aux poissons préféré (il y en a qu’un, mais un de taille), avec pour déjeuner, la dégustation des deux joues d’un poisson particulièrement imposant, un délice comme toujours.
Petit bémol en matinée, avec la visite du palais impérial de Kyoto qui a suscité pour nous quatre, autant d’intérêt que la visite du tunnel du Rove, près de l’Estaque, de nuit, par temps pluvieux. Nous n’avons vu qu’une succession de corridors sans jamais pouvoir pénétrer à l’intérieur du bâtiment ou semble t-il, il n’y a plus de mobiliers.
le mot du jour sera : Okaike onegaishimasu (c’est long mais facile a dire, je vous rappelle que l’on ne prononce pas le u final). L’addition s’il vous plait
Jeudi 17 juillet : Kyoto « Gion Matsuri » et Ginkaku-ji temple
Gion matsuri a commencé sans nous, mais nous l’avons rattrapé pour notre plus grand plaisir. Au milieu d’une foule immense très respectueuse comme d’habitude, nous nous sommes frayés un passage pour nous retrouver au bord du trottoir avec une parfaite visibilité.
La parade consiste en un défilé de chars tirés par des hommes à la force des mains. Les chars les plus imposants peuvent peser jusqu’à 7 tonnes. Des musiciens se trouvent au sommet du char et jouent de la musique traditionnelle, souvent flûte et tambour. Mais le plus impressionnant réside dans la manœuvre du char car bien qu’il possède 4 roues en bois, celles ci ne tournent pas. Il faut donc ruser et employer un ingénieux système qui consiste à placer des angles de bois sous une partie des 2 roues avant, par deux personnes téméraires et possédant une bonne assurance, de manière a les dévier de 5 a 10 cm. En même temps, 30 autres candidats au suicide tirent le char.
Le déplacement du char dans un virage peut prendre 10 a 15 minutes..
La fête terminée, nous avons visite un site composé de plusieurs temples dont le principal s’appelle le temple d’argent. Ce temple possède un jardin à couper le souffle ! Jardin totalement zen avec des espaces ou l’on ratisse le gravier pour donner au jardin une forme harmonieuse. Nous avons eu la chance de photographier deux jeunes filles vêtues de kimonos au beau milieu du jardin. Pour rentrer, nous avons emprunté le chemin des philosophes qui serpente amoureusement le long d’un petit canal, assurément l’une des autres beautés de Kyoto !
La phrase du jour, très importante en ce moment 36° a l’ombre 98% d’humidité (la vérité sort de la bouche des marseillais).
> bîru o ipon o negai shi masu ( le premier u final se prononce, pas le dernier) = je voudrais boire une bière s’il vous plait
Vendredi 18 juillet : temples Ryoan-Ji et Ninna-Ji
Pour un lendemain de fête, le réveil fut comme a l’ordinaire, en douceur. Nous dormons à même le tatami, et si nous craignons par avance ce type de couchage, l’essai est transformé brillamment. Nous dormons comme des souches, les nuits sont paisibles et le dos est parfaitement soutenu.
Matinée culturelle avec la visite de 2 nouveaux temples très différents de ceux que nous avons visités avec pour commencer, le Ryoan-Ji qui possède un jardin zen parmi les plus beaux du Japon. Favorable a la méditation, ce temple possède un jardin composé d’une cour de gravier gris ratissé quotidiennement par des moines.
Les dessins sont sensés représentés les remous des rivières ou des vagues d’océan. 15 rochers de dimensions différentes sont posés sur le gravier et représentent les continents et des îles du monde. Vous l’aurez compris, il manque quelques îles ! Un peu plus loin, un jardin humide ou pousse de la mousse toute l’année conforte le contraste avec le premier.
Le second s’appelle Ninna-Ji. Datant du 10 ème siècle, il est tout aussi beau que le premier. Sa singularité vient de la forme des bâtiments qui serpentent tout autour des jardins.
Les deux sont magnifiques. Nous avons consacré l’après midi a des flâneries couteuses et représentatives du pays.
les mots du jour : Migi, a droite, hidari, a gauche, massugu, tout droit, ushiro derrière
Dimanche 20 juillet : Kyoto, temple Tofukuji
De retour a Kyoto, nous continuons nos visites avec une pause matinale dédiée aux achats pour certaines et à la dégustation de nouveaux sushis pour d’autres. Nous avons trouvé un resto de sushis délicieux. Vendus par paire, les sushis sont majoritairement constitués de poissons, crustacés et coquillages crus évidement, sur un lit de riz forcement. Mais on peut en trouver avec des légumes ou de la viande. Tous sont d’une fraîcheur incroyable. Le sushi de la photo est un maki constitué de riz et d’alevins entourés d’une algue. Pour ceux que cela intéressent, j’ai noté l’adresse.
Mr takushi notre hôte, nous invita à découvrir deux nouveaux temples, l’un bouddhiste, l’autre shinto. Le premier, le Tofukuju est tout simplement le plus ancien (année 1236) et le plus grand temple de Kyoto bouddhiste. Ce temple possède plusieurs jardins, le premier est un jardin sec (pierres et graviers) propice à la méditation. Il est également le seul site avec des jardins aux quatre coins cardinaux. Le second, composé de pierres et de mousses forment un damier, les deux autre plus petits méritent aussi le détour.
En fin de journée, nous nous sommes rendus au temple shinto Fushimi inari-Taisha shrine. Adossé a la colline, le site est composé de plusieurs temples. Il se caractérise par ses milliers de « torii » (portes) vermillon formant des chemins. Ces toriis représentent des dons fait par des particuliers, des familles ou des entreprises. Le nom des donateurs figure sur le montant. Haut en couleur, ce temple est actuellement en fête pendant 3 jours dont une nuit entière. C’est vraiment impressionnant de se retrouver au beau milieu de milliers de kyotoïtes.
Pour ajouter un torii a nos noms, les dons doivent être adressés sur mon compte bancaire le plus rapidement possible. Merci par avance pour votre générosité.
la phrase du jour : anata no kōhī o oeta qui veut dire comme chacun sait « as tu fini ton café »
Demain nous nous rendrons à koyasan pendant 2 jours dans un monastère.
Mercredi 23 juillet : retour à Kyoto
Notre vie monacale s’est terminée ce matin par un petit déjeuner de moine, haricot, riz… Nous avons emprunter nos 5 moyens de transports ( bus, funiculaire + 3 trains).
Antoine a trouvé un nouveau petit collègue dans le train, ils méditent ensemble, l’effort sera sans doute plus intense !
J’ai profité d’un changement de train à Osaka pour sortir de la gare, j’avais trois adresses de magasins de photos d’occasion, c’est courant au Japon ! Je n’ai pas trouvé mon bonheur mais c’est parti remise.
Nous retournerons à Osaka vendredi pour découvrir la ville qui me semble tentaculaire.
Retour à Kyoto donc, et pour se désaccoutumer des temples, la frénésie d’achat s’est emparée de nos corps. Faire des courses au Japon, c’est comme un rêve d’enfant, tout est beau, différent et il y a la clim. La courtoisie des vendeurs (es) est sans égale. On ne vous pousse jamais à l’achat.
Si vous souhaitez connaitre
l’adresse d’un concurrent, il vous la donne. Pour payer, vous donner vos billets à deux mains et il rende la monnaie
pareillement.
Il recompte devant vous la somme rendue pour ne pas vous tromper.. Je ne vais pas tout vous raconter, mais sachez que Maguy songe à l’achat d’une nouvelle valise.
Dans le chapitre des curiosités, le bus. Un panneau signale l’avancé du bus en plusieurs étapes, pas besoin de se signaler pour l’arrêter. On entre par la porte arrière, on active un bouton pour signaler le prochain arrêt, on sort part l’avant du bus et on paie en sortant. Le chauffeur vous remercie d’avoir pris le bus !
La phrase du jour : « Ni iqu tsugi no densha wa nan ji desuka » A quelle heure est le prochain train pour osaka ?
Jeudi 24 juillet : la fête, le retour de Gion Matsuri
Encore une incroyable journée avec la suite de Gion Matsuri ce matin. La dernière fois, nous avons vu défiler les chars. Ce matin est venu se greffer au cortège des enfants et des femmes costumées en habit d’époque. De nouveau, les rues étaient bloquées et une foule immense est venu fêter cet événement unique dans l’année.
Il faut voir comment la police gère cette manifestation en douceur et avec le sourire ! Du jamais vu de mémoire d’éléphant. Il faut dire que les kyotoïtes ( les japonais en général) placent le respect d’autrui à un niveau inconnu de nous quatre. Aucune bousculade à déplorer.
A 15 h tapante nous avions rendez-vous avec notre hôte, d’une gentillesse sans pareille, pour nous emmener hors de la ville, à une vingtaine de km au nord de Kyoto, visiter deux nouveaux temples en pleine montagne. Le premier est un temple bouddhiste « kuruma temple« , un funiculaire vous permet d’accéder a ce site en pleine forêt. Le second est absolument exceptionnel, non pas par sa grandeur, ni pour sa beauté. Le temple est plutôt commun.
« Kibune temple » ravira les personnes qui aiment les chemins de traverses. Une route sinueuse et étroite comme du papier à cigarette longe une rivière en pleine foret. Impossible de croiser un véhicule sans se garer ! Des restaurants placent les tables à cheval entre les deux bords de la rivière, les clients mangent alors sur l’eau. Dans l’enceinte du temple, de petits arbres recueillent les souhaits des visiteurs dans de petits papiers attachés au bout des branches.
De retour à Kyoto, nous avons mangé avec nos hôtes dans un restaurant de quartier ou nous avons partagé un moment de grande convivialité et de partage.
la phrase du jour : watashitashi ha biru o nomu. Nous voulons boire des bières (excellente au Japon).